Palimpseste, ce mot glisse avant de s’évanouir, évoque la trace de l’homme traversant le temps, la main de l’homme qui a gratté, écrit, peint. Ici, pas d’écriture ni de peinture, mais des images travaillées à la manière d’un palimpseste, enlevant des couches et en révélant d’autres. La lumière est tamisée, travestie, passée au scalpel. En résulte une image sans teint, dépourvue de temps, une image murée dans les dégradés, cloîtrée dans le silence où le sujet photographié s’efface dans un décor fantomatique.