On naît de l’amour,
On nous l’a juré.
Et notre vie à affronter,
À résister à la violence
De l’homme et défier
Notre mort certaine.
Lutter, croire, espérer,
Une humanité généreuse,
Soucieuse, ambitieuse, heureuse ?
Réalité ravageuse, on tient, on se tient,
Fébriles, fragiles, traînant nos peurs,
Nos incertitudes, nos manques.
Notre infinité nous défi,
Liberté entière de nos vies,
Nous ne savons qu’en faire.
Accuser l’autre, l’ennemi
De nos failles, de notre désaveu,
Que nous ne saurions voir.
Où es-tu l’amour ?
Je te cherche, je te crie,
J’écris pour ne pas me perdre
Dans la douleur.
Espérer te trouver là,
Sur le pas de ma porte.
Où te trouver
Dans cette multitude ?
Solitude, comment dois-je
T’apprivoiser ?
Je me tourne vers toi
Je n’entends que ton silence.
Tendre une main vers soi,
Cueillir des mots justes,
Bienveillants, calmer les
Autres, qui nous font
Vacillant, chancelant,
Emmêlant corps et âme.
Tendre une main vers l’autre.
Sentir que je ne suis pas là en vain.
Je veux croire que tu la prendras,
Qu’elle te fera sourire, prendre espoir,
Qu’elle nous donnera l’élan de croire
Que l’amour est bien là.
Paris, November 2016 / Poem and images © Pascaline Marre