Toujours tu t’échapperas
De nos mains accrochées.
Te garder pour nous,
Mystère, tu t’enfuis déjà.
Nous désirons alors
Par la pensée te retrouver
Tu nous reviens à pas feutrés
À nos fenêtres, à nos pieds
Te déposer dans nos jardins,
À nos portes, dans nos cités,
Nous éblouir et repartir
Dans des contrées reculées,
Taper et réveiller des âmes
Endormies, endeuillées,
Telles des étoiles dans le ciel
Se révèlent dans la courbe
De la nuit, à mi-chemin
Entre la lune et le soleil,
Nous nous réveillons,
À chacun son mystère
À chacun son rêve,
À chacun sa nuit.
Dans un enchantement
Mystère tu nous séduis,
Tu joues de nos espoirs,
De nos envies, de nos vies,
Tu sèmes le doute, le désespoir,
La colère, la sidération, le cri.
C’est pour mieux nous revenir
Dans les recoins de nos âmes
Perdues, espérer tenir le fil,
Deviner tes charades,
Les déjouer et jouer,
Et s’émerveiller encore.