Entre 1965 et 1966, entre 500 000 et 1 million d’Indonésiens sont massacrés pour des raisons d’appartenance politique.
"The act of killing" revient sur les massacres perpétués à l’encontre des communistes et de leurs sympathisants par les milices du Nahdatul Ulama (parti musulman) et du parti national indonésien, encadrées par les forces armées indonésiennes.
Ce documentaire, brillamment orchestré par Joshua Oppenheimer, filme les bourreaux qui se livrent et rejouent leur rôle 50 ans plus tard. Cela devient un film dans le film où le réalisme se conjugue avec le grotesque. L’inhumanité est dévoilée de façon absolument déconcertante dans un pays où le crime de masse reste impuni et les bourreaux sont salués comme des chefs de guerre.
Cette histoire restée sous silence trop longtemps l’est encore à l’heure où l’Indonésie fait semblant. Qu’en est-il de ces morts ? De leurs enfants et petit-enfants ? De l’Indonésie témoin ? Tous se livrent à une mascarade macabre où le droit de tuer et d’anéantir serait justifiable, au nom d’une appartenance politique.
